Entre classification SFDR et labels de finance durable, l’information donnée aux épargnants de plus en plus confuse
L’épopée se poursuit pour les fonds durables français dont les encours dépassent les 700 milliards d’euros au 3eme trimestre 2021.
Si le dynamisme du marché se confirme, son étude relève
une nouvelle fois l’écueil sur lequel se brise sa diffusion
massive : le marketing des placements durables.
L’analyse approfondie des plus de 1100 fonds constituant le
marché des fonds durables accessibles aux épargnants
français, souligne en effet les limites des pratiques de
reporting des sociétés de gestion. Elle montre que l’effort à
fournir pour répondre aux attentes du régulateurs
européen reste de taille.
LES PRATIQUES DE MARCHÉ À L’ÉPREUVE DE L’AMBITION EUROPEENNE
Avant la publication du projet de 13 normes techniques (RTS) de la réglementation européenne
SFDR plus d’un tiers des fonds durables français se réclamait de l’article 9 (fonds durables avec
objectifs et impact) et la moitié de l’article 8 (fonds durables les moins exigeants). Or, l’analyse
des objectifs des fonds auto-déclarés « Article 9 » montre que peu d’entre eux répondent aux
attentes des autorités européennes.
LES APPROCHES DE GESTION DES FONDS ARTICLES 9
L’analyse de Novethic Market Data montre
que si les fonds thématiques constituent la
majorité des fonds classés en article 9, on
trouve deux autres approches bien
représentées : les fonds best in class et les
fonds bas carbone.
LES FONDS ARTICLE 9, LES SOCIÉTÉS DE GESTION AU TOP 5
Les 5 sociétés de gestion qui comptent les
plus gros volumes de fonds article 9 distribués
en France sont les principaux acteurs du
marché de l’investissement responsable. C’est
la suisse Pictet qui est en tête de ce
classement établi par Novethic Market Data et
il est important de noter pour que deux gros
acteurs, Natixis et Amundi, les gammes
articles 9 sont plutôt portées par des filiales
engagées dans la finance durable comme
Mirova et CPR AM.